Avec la Chandeleur disparaît (provisoirement) la crèche de la salle 4. Installée avec un peu de retard (la fermeture au début de l’avent des boutiques “non essentielles” en étant la cause), elle a connu un grand succès auprès des élèves.
En soi, cette représentation de la Nativité n’a rien de surprenant dans un établissement catholique, c’est son absence qui l’aurait été. Cependant, que peut-elle évoquer pour une majorité d’élèves qui sont musulmans, hindouistes, bouddhistes ou sans religion ?
C’est aussi pour eux que je l’ai installée, en ayant en tête qu’une crèche a « un caractère culturel, artistique ou festif », comme le rappelait le Conseil d’État en 2016 pour les autoriser dans les lieux publics. C’est ce qui justifie que le couvre-feu ait été levé exceptionnellement le 24 décembre. « En choisissant de sacrifier la Saint-Sylvestre au profit de la veillée familiale de Noël, le gouvernement affirme la place fondatrice de la Nativité dans notre civilisation », a souligné le père abbé Emmanuel-Marie de l’abbaye Sainte-Marie de Lagrasse.
Pour les sixièmes, cette crèche a permis d’illustrer le cours d’histoire sur les premières civilisations du Proche-Orient, sur l’artisanat et les traditions populaires. L’apparition progressive des santons de Provence et l’ouverture des fenêtres du calendrier de l’avent ont montré aux élèves que l’histoire est toujours en mouvement, y compris lorsque l’on fait mémoire d’un événement. En particulier quand celui-ci est le point de repère universel dans le décompte des années, des siècles, des millénaires.
Enfin, c’est l’occasion de souligner le rôle essentiel de l’enseignement catholique en Seine-Saint-Denis lorsqu’il favorise la vie en communauté, comme dans une crèche.
M. de Fraguier
Blog Histoire en cours
1 Commentaire
Merci d’apporter autant à nos enfants, et d’être le professeur que vous êtes pour eux!